Les pédagogies ou méthodes actives.
" On oublie vite ce qu'on a appris, mais on n'oublie guère ce qu'on a trouvé ".
pédagogie de projet (ou pédagogie de l’intégration)
1- Elles s’opposent
aux méthodes expositives dogmatiques de « l’enseignement traditionnel » qui s'appuient essentiellement sur le principe de base : "le maître enseigne, l'élève apprend", caractéristique d’un cours magistral dans lequel le maître, détenteur du savoir, dispense un enseignement dicté par un programme. Maitre et programme sont au centre des apprentissages, le rôle de l'apprenant est d’être attentif et de manifester son aptitude à restituer les connaissances.
2- Elles recherchent
des pistes pour favoriser la motivation, le désir d’apprendre (au lieu de penser que « cela va de soi »), et, dans l'histoire de la pédagogie, ces recherches sont loin d’être nouvelles, ce serait plutôt un éternel recommencement ! Edouard Claparède, mort en 1940 (ce n’est donc pas d’aujourd’hui !) avait déjà émis l’idée que c’est l’apprenant qui doit être au centre des apprentissages: " Le premier problème de la pédagogie, ce n'est ni la méthode, ni le programme, mais les apprenants. Ce sont les méthodes et les programmes qui doivent graviter autour de l'apprenant et non plus l'apprenant qui tourne tant bien que mal autour d'un programme arrêté en dehors de lui ».
De nombreux pédagogues ont cherché à obtenir de cet « apprenant » (terme générique qui englobe plus que « l’élève ») une participation active qui l'incite à aller au-devant de l’apprentissage. On pense à M Montessori, O Decroly, A Freinet, parmi les " pionniers " de « l'Education nouvelle » , Piaget dont la théorie permet de comprendre la place du sujet dans l’ apprentissage, et, jusqu’à récemment, bien d’autres encore qui proposent d’organiser des apprentissages par l’expérimentation et autour de projets: « La main à la pâte » (G Charpak ) en sciences, l’Observation Réfléchie de la Langue, dans de récents programmes d’école primaire, les « situations problèmes » (P Meirieu) etc. …
Malgré l’ancienneté de leurs origines, et bien qu’elles aient fait leurs preuves, ces pédagogies sont toujours en débat et bien peu représentées dans l’enseignement public.
Les élèves
Sont donc moins passifs que lorsqu’ils sont soumis à des apprentissages magistraux ou leçons qu’il s’agit ensuite de restituer, le plus souvent au cours de nombreux exercices répétitifs. La façon d'apprendre change, avec des activités permettant de construire les connaissances, de résoudre des « situations problèmes », on peut ainsi espérer que le plaisir de découvrir et de comprendre rende l’apprentissage plus évident et plus facile. On cherche davantage à « donner du sens » aux apprentissages en les reliant à des compétences. Face aux « Pourquoi ? » des élèves : Pourquoi apprendre la conjugaison, la grammaire …etc., on apporte ainsi l’évidence d’une nécessité autre que : « On apprend parce qu’il le faut, et il n’y a pas à discuter ! » .
Il s’agit de montrer, en les reliant à une tâche plus « valorisante », menée conjointement, que des apprentissages parfois jugés rébarbatifs développent des compétences indispensables.
Evidemment, la réussite, conditionnée par de nombreux paramètres, n’est jamais garantie à 100%.
En ce qui concerne la langue et plus particulièrement l’écriture, les élèves doivent, par exemple, maîtriser les règles liées à un type de texte dans un projet de correspondance, de journal d’école, de création d’affiche, de réalisation d’une plaquette de poèmes, publication etc…. On espère (et on constate souvent) qu’ils se soucient ainsi davantage d’améliorer leur production, son orthographe, la syntaxe et la mise en page.
Les enseignants,
ne se contentent pas de diffuser leur savoir du haut de leur chaire. Ils doivent gérer et mettre en place des situations favorables aux apprentissages, ce qui n’est pas facile car il faut trouver :
des activités nombreuses et variées
des situations de recherches permettant la construction du savoir y compris des apprentissages systématiques indispensables
des activités de résolution de problèmes
des activités de structuration
des activités de réinvestissement (ou d'intégration selon la pédagogie du même nom)
Il est souhaitable de repérer, dans une première tâche, des erreurs ou des « manques » auxquels remédier.
La « pédagogie de l'intégration »
Cette approche qui s’inspire très fortement de ces modèles, est ,actuellement, développée dans de nombreux pays européens et africains (au Maroc entre autres), avec l’appui de plusieurs organismes internationaux (UNICEF, UNESCO, AIF).
